Édition du lundi 2 novembre 2009
Révision de l'assiette des impôts locaux : un projet de loi pourrait être transmis au Conseil d'Etat cette semaine
Lors du débat à lAssemblée nationale sur le taux de revalorisation forfaitaire des valeurs locatives pour 2010, fixé à 1,2%, Christine Lagarde, ministre de léconomie a indiqué que les modalités dune révision, des valeurs locatives seront présentées dans le projet de finances rectificatives.
Un projet de texte pourrait être transmis au Conseil dEtat cette semaine. Selon les informations diffusées vendredi dernier par le quotidien "Les Echos", le projet consisterait à confier aux élus le soin de décider la révision.
Cette révision sopérerait dans un cadre communal et à produit fiscal constant. Il serait proposé de substituer la valeur vénale des biens à lactuelle valeur locative, censée refléter le loyer du bien déterminé selon des méthodes par comparaison. Le changement dévaluation interviendrait lors du changement de propriétaire, sur le fondement du prix de vente constaté. Si la propriété na pas fait lobjet dune mutation au cours dune période de dix ans, le propriétaire serait lui-même tenu de réévaluer son bien en prenant appui sur les prix de marché constatés dans son environnement.
Compte tenu de la complexité de la réforme, elle ne devrait s'appliquer dans un premier temps qu'aux 3 millions de locaux commerciaux puis être généralisée à lensemble des biens assujettis aux taxes foncières et à la taxe dhabitation quaprès ladoption de la loi de finances pour 2011.
Il convient de souligner, quaucune concertation na été engagée avec les associations représentatives des élus locaux,
Dans la dernière édition de sa lettre hebdomadaire, «Adcf Direct», lAssociation des communautés de France (AdCF) prend «acte de lengagement de cette réforme éminemment nécessaire comme le rappelait la Cour des Comptes dans son rapport annuel à la fin de lannée dernière».
Elle souligne que «la modernisation des valeurs locatives foncières sera dautant plus importante pour les communes et intercommunalités quune part accrue de leurs ressources fiscales en dépendra, notamment au cas où leur serait attribuée, comme le prévoit à ce jour le projet de loi de finances en cours dexamen, la part départementale de taxe dhabitation et la part régionale de taxe foncière sur les propriétés bâties. La quasi-totalité des recettes fiscales directes du bloc communes-intercommunalités reposerait sur les valeurs locatives (TH, TFPB, TFPNB, nouvelle cotisation locale dactivités, TEOM).»
LAdCF est pour autant «surprise de la soudaineté du projet de réforme et labsence de concertation préalable à son sujet.»
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